Le duel palpitant entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard mercredi a été salué comme l’une des étapes du Tour de France les plus captivantes de mémoire récente. Bernard Thévenet, double champion du Tour, a souligné qu’il n’avait jamais été témoin d’une rivalité comparable à celle entre les vainqueurs des quatre dernières éditions de la Grande Boucle.
“Lorsque Pogacar attaquait, nous craignions qu’il ne domine le classement général”, a expliqué Thévenet jeudi à l’AFP. “Mais ensuite, nous avons vu que Vingegaard était à la hauteur du défi. De plus, ils étaient prêts à collaborer pour se démarquer des autres prétendants.”
Thévenet a noté que cette rivalité semblait quelque peu marginalisée par le champ plus large des favoris. “C’était comme s’ils voulaient un mano-a-mano comme autrefois, préparant le terrain pour se battre plus tard entre eux”, a-t-il déclaré avec un sourire.
Il a expliqué que des coureurs comme Remco Evenepoel et Primoz Roglic auraient pu s’attendre à ce que Vingegaard soit un allié, mais qu’à la place, Vingegaard s’est allié à Pogacar. Cette alliance inattendue les a vu terminer l’étape 11 en photo finish, avec 25 secondes d’avance sur les poursuivants.
Thevenet souscrit à la conviction que l’étape de mercredi a démontré le retour au sommet de la forme de Vingegaard. “En fin de compte, nous avons vu Pogacar en difficulté, obligé de descendre de selle parce qu’il était très fatigué. S’est-il surmené lorsqu’il a attaqué ? Peut-être a-t-il sous-estimé la résilience de Vingegaard. Cela ouvre certainement la voie à une bataille passionnante dans les Pyrénées et les Alpes”, a ajouté Thévenet.
Il a également souligné comment cette rivalité unique et l’approche de Pogacar attirent une nouvelle génération vers le cyclisme. “Il y a eu d’autres rivalités, mais ce qui rend celle-ci différente, c’est la volonté de Pogacar de faire des efforts pour remporter ce Tour de loin. Sa stratégie agressive de la première semaine est bonne pour le cyclisme et attire de nombreux nouveaux fans vers ce sport”, a conclu Thévenet. .
