Le Tre Valli Varesine, une course italienne réputée pour ses montées difficiles et son parcours exigeant, a connu un rebondissement inattendu lors de l’édition 2024. Ce qui était censé être une bataille passionnante entre les plus grands noms du cyclisme a brusquement pris une tournure dramatique lorsque la course a été annulée en raison de conditions météorologiques extrêmes. Tadej Pogačar, l’un des favoris de cette épreuve et double vainqueur du Tour de France, a pris la parole après la course pour expliquer les événements. Ses mots, empreints de gravité et d’émotion, ont révélé une scène inédite dans le monde du cyclisme professionnel : “Tout le monde voulait arrêter… Il y avait des larmes dans les yeux.”
La course des Tre Valli Varesine avait bien commencé. Les coureurs avaient pris le départ dans la ville de Busto Arsizio, prêts à affronter les 200 kilomètres de montées et descentes à travers la région de Varese. Parmi les favoris figuraient des coureurs de renom tels que Pogačar, Julian Alaphilippe et Primož Roglič, tous en quête de la victoire avant les Championnats du Monde de Zurich. Le temps était initialement nuageux, mais rien ne laissait présager l’ampleur des difficultés climatiques à venir.
Les premières heures de la course se sont déroulées sans encombre, les pelotons franchissant les premières montées avec une intensité modérée. Cependant, alors que les coureurs approchaient de la mi-course, le ciel a soudainement commencé à se couvrir de nuages sombres, et la pluie s’est abattue avec une force inattendue. Ce qui a commencé comme une bruine légère s’est rapidement transformé en une tempête torrentielle
La pluie n’était pas le seul problème. De violentes rafales de vent ont commencé à balayer le parcours, rendant la progression des coureurs de plus en plus difficile. Les routes devenaient de véritables patinoires, avec des flaques d’eau qui se formaient dans les virages et les descentes abruptes. Pour les coureurs, chaque kilomètre parcouru représentait un risque accru de chute ou d’accident. “C’était comme rouler sur de la glace,” a déclaré Pogačar après la course.
À ce moment, plusieurs équipes ont commencé à envisager la possibilité d’un abandon collectif. Les directeurs sportifs étaient en alerte, craignant pour la sécurité de leurs coureurs. Les radios d’équipe crépitaient d’appels à la prudence, mais malgré cela, la course continuait – jusqu’à ce que le danger devienne insoutenable.
La décision de stopper la course n’a pas été prise à la légère. En réalité, c’est après plusieurs incidents et chutes que les organisateurs, en collaboration avec les équipes et les coureurs eux-mêmes, ont pris la décision sans précédent d’annuler la Tre Valli Varesine. Pour Tadej Pogačar, cette décision était à la fois nécessaire et déchirante. “Tout le monde voulait arrêter”, a-t-il expliqué, évoquant la terreur qui régnait dans le peloton. “Il y avait des larmes dans les yeux de certains coureurs. Ce n’était pas seulement une question de gagner ou de perdre, mais de sécurité. Nous ne pouvions pas continuer dans de telles conditions.”
Les larmes mentionnées par Pogačar ne sont pas un fait anodin dans le monde des sports d’endurance. Les cyclistes, souvent connus pour leur résilience et leur capacité à supporter des conditions extrêmes, ont été submergés par l’impossibilité de continuer en toute sécurité. Certains avaient espéré que la tempête s’atténuerait, mais le déluge s’intensifiait. Les routes, déjà dangereuses, devenaient impraticables.
Pogačar a également révélé que certains de ses coéquipiers et concurrents étaient profondément affectés par la situation. “Ce n’est pas souvent que vous voyez des athlètes professionnels au bord des larmes, mais aujourd’hui, c’était différent”, a-t-il confié. “Nous savions tous que continuer aurait été imprudent, même suicidaire.”
L’annulation de la Tre Valli Varesine a provoqué de vives réactions dans le monde du cyclisme. De nombreux coureurs, directeurs sportifs et fans ont salué la décision des organisateurs de prioriser la sécurité des athlètes. Julian Alaphilippe, également présent dans le peloton ce jour-là, a soutenu cette décision dans une déclaration post-course. “C’était la bonne chose à faire. Personne ne veut voir des coureurs blessés, et aujourd’hui, les risques étaient trop élevés”, a-t-il affirmé.
Les réseaux sociaux ont été inondés de messages de soutien aux coureurs, certains fans exprimant leur déception face à l’annulation, mais comprenant l’importance de la sécurité. D’autres ont rappelé des événements passés où des courses avaient continué malgré des conditions dangereuses, menant à des accidents graves. Le cyclisme, en tant que sport, est bien trop familier avec les risques inhérents, et la décision d’annuler a été perçue comme un signe de progrès en matière de protection des athlètes.
Pour Pogačar, l’annulation de cette course représentait un coup dur à quelques semaines des Championnats du Monde de Zurich. Bien qu’il ait exprimé sa déception de ne pas avoir pu terminer la course, il a aussi souligné l’importance de rester en bonne santé pour les grandes échéances à venir. “Nous avons toujours des objectifs à atteindre, et ce qui compte le plus, c’est d’être en pleine forme pour les championnats à venir”, a-t-il déclaré.
En effet, Pogačar se concentre désormais sur les Championnats du Monde, où il espère remporter le maillot arc-en-ciel. Cependant, l’expérience de la Tre Valli Varesine restera gravée dans sa mémoire. “Cela nous rappelle que nous ne contrôlons pas tout. La nature peut parfois dicter le rythme, et aujourd’hui, elle nous a montré qui était le véritable maître”, a-t-il philosophé
L’annulation de la Tre Valli Varesine 2024 restera dans les annales comme un moment marquant où la sécurité des coureurs a primé sur l’esprit de compétition. Tadej Pogačar, à travers ses mots, a montré à quel point cette décision était difficile mais nécessaire, marquée par la solidarité des coureurs et l’importance de la protection des athlètes dans des conditions météorologiques extrêmes. Alors que le peloton se tourne désormais vers les prochaines courses, l’édition 2024 des Tre Valli Varesine restera comme un rappel poignant des risques auxquels sont confrontés les cyclistes, même dans les courses les plus prestigieuses.
